Institut Très Bien
Comme un véritable voyage dans le temps, j’ai imaginé l’Institut Très Bien des années 30, son atmosphère, ses lieux, sa clientèle... Tout d’abord je découvre le faste des salons d’accueil, richement ornés de meubles rares fais d’essences précieuses et exotiques, disposés avec noblesse sur un parquet de chêne. Des lieux où se côtoient l’acajou, l’amarante, l’érable Sycomore ou encore le merisier. Je me laisse prendre dans le tourbillon de ces meubles chargés d’histoire, humant au gré de mes passages leurs essences intenses mêlées de senteurs de cire et d’encaustique… Je découvre alors le confort et la quiétude des salons d’attente, décorés de somptueux bouquets de gardénia et de jasmin, où les dames aimaient à se retrouver en dégustant avec délice un thé aux arômes délicats d’agrumes et de plantes aromatiques. J’entrevois la richesse des dressings, où l’on entreposait gants et manteaux de cuir ou de fourrure pendant la durée des soins. Je poursuis mon chemin jusqu’aux salles de soin, lieux feutrés et intimes, où seules pénétraient esthéticiennes et clientes. Une note m’est alors immédiatement familière, comme le sillage d’une fameuse Cologne à la Russe… Un sillage délicieusement ambré qui s’envole des poudres de riz, des houppettes, et des mouchoirs brodés. Très vite s’impose à moi cette idée de matières : l’ambre des salles de soin, le bois et les fleurs des salons d’attente, le cuir des canapés et les agrumes du thé infusé. Et comme un ultime clin d’œil, cinq matières qui ont donné naissance à cinq des plus mythiques familles olfactives de la grande parfumerie française. La Collection Tradition se dessine peu à peu, comme un abécédaire... Une collection qui se décline en sprays d'intérieur, et en bougies parfumées.